De l’amour au désamour sinon à l’indifference. Ou quand celui-ci, le désamour frôle la haine….
Il fut ce temps où on ne faisait qu’un.
Ce temps, où mes rires, mes pleurs, mes joies, se confondaient aux tiens.
Ce temps, où ma vie dansait au rythme de ton emploi du temps.
Ce temps, partout lorsqu’on passait, on nous appelait soit les jumeaux. Soit les inséparables soit les deux doigts de la main et que sais-je encore.
Ce temps où il n’existait que nous deux au monde. Largement suffisant pour nous créer notre monde de paix et d’amour.
Ce temps, où seul ton sourire arrivait à balayer mes incertitudes et me rendre confiante pour l’avenir.
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Ce temps, où ta simple voix suffisait à me faire passer une bonne journée quelle que soit l’humeur de mes patrons.
Ce temps, où je portais fièrement ta chemise, ou je me brossait avec ta brosse à dent.
Ce temps, où toi et moi avions la même serviette de bain.
Ce temps, où le simple fait d’entendre tes pas dans les escaliers me faisait battre le cœur.
Et cela suffisait à faire mon bonheur.
Et pourtant……
C’est un peu comme si tout cela n’avait pas existé.
Aujourd’hui c’est à peine si je supporte ta voix. D’ailleurs à la vue même de ton nom dans mon téléphone je dis « Tchrr »*. Lol
Aujourd’hui quand je te regarde, je n’ai que dégoûts car en réalité tu ne me dis absolument rien. Plus rien. Un désamour total.
Aujourd’hui quand tu m’appelles je traîne même les pas tout en marmonnant « celui là il dit quoi même? », « Faut pas il va me fatiguer ici car j’ai mieux à faire », « Tchrr »
Aujourd’hui ton gros ventre m’énerve même, or pourtant j’ai pris plaisir plusieurs fois en posant ma tête dessus. En m’y réfugiant dans le temps.
Aujourd’hui tu es la personne que je déteste la plus, or pourtant hier je te vouais presque un culte.
Aujourd’hui je souhaite même que tu disparaisses afin que je ne te revois plus, or pourtant, avant tu étais le centre de mon monde et je n’imaginais pas une minute dans ma vie sans toi. Tu étais comme une drogue. Ma drogue. Quel désamour !
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Aujourd’hui quand tu me touches, je sens comme une brûlure sur la peau, or pourtant, avant tes touchés me faisait énormément de bien. J’avais des frissons à chaque fois que j’imaginais ta peau sur la mienne.
Aujourd’hui tes blagues idiotes me donnent envie de me pendre or pourtant avant, je prenais plaisir à t’écouter religieusement et ne cessait de te répéter que tu étais l’homme le plus drôle au monde.
Et depuis, comme les choses ont changé.
Pourtant je sais, je sens que cette haine contre toi ne me conduirai nulle part.
Car si ma raison essaie de voir le positif dans tout, Mon cœur, lui, refuse. c’est à croire qu’il aime bien ressasser le passé et demeurer ainsi dans la souffrance mais t’inquiète. Je réussirai à le dompter. Parole de femme.
Tchrr: Bruit provenant de la bouche pour marquer sa colère.