Pour la cause de la fille et de la mère en zone rurale.
Allô Bénévole ce weekend, du Samedi 23 au dimanche 24 juin 2018, était au côté de Yiwô Zone qui milite pour l’éducation et la scolarisation de la mère et de l’enfant en zone rurale.
L’année scolaire s’est achevée au cours primaire et quoi de mieux qu’une fête pour célébrer toutes ces réussites. Les filleules de “YIWOZONE” ont cartonné. Celles qui ont passé le CEPE l’ont brillamment réussi et les autres, admis en classes supérieures. A cet effet, une fête riche en émotion fut organisée en leur honneur. Ce fut une belle occasion pour Allô Bénévole de se frotter au monde des tous petits. Nous avons retrouvé notre âme d’enfant l’instant de la fête avec des mouvements de saut en l’air avec les enfants et même la présidente de l’ONG n’est pas restée en marge.
En fin de soirée, la jeune génération a laissé place à une autre: celle des cours d’alphabétisation toujours organisé par l’ONG Yiwô Zone à l’endroit des femmes. Ces dernières n’ont pas eu la chance de la scolarisation, et aujourd’hui, apprendre à lire et à écrire est devenu un impératif aussi bien pour leurs activités commerciales que pour leur indépendance sociale. Et l’occasion était toute trouvée pour nous Allô Bénévole, pour un moment de sensibilisation sur les IST, l’éducation au port du préservatif et une séance de conseils et informations.
A notre arrivée, c’est avec beaucoup d’émotions que j’ai remarqué ces femmes qui avaient la soif d’apprendre. Elles étaient de tous âges et on pouvait les entendre répéter comme des enfants “A-a-a-a”, “b-b-b-b”, Une”…
Elles étaient constituées en deux groupes comme je pus le constater pendant que je restais là à les dévisager avec fierté, admiration et joie.
Le premier groupe comportait des femmes qui n’ont sûrement jamais mis pied à l’école et leurs âges avoisinaient la soixantaine. Le second groupe était plus un mélange de tous âges mais les dames semblaient avoir un niveau un peu plus avancé. Quand je vis le formateur corriger les copies de devoir, le sentiment qui m’animait à ce moment précis était indescriptible. Je ne cesse de répéter ceci : “Avec peu de moyens et de la volonté, on peut tout”.
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C’est devant cette assemblée dynamique que je pris la parole pour parler d’éducation sexuelles, de l’importance de se protéger avec les préservatifs, des IST qui font des ravages et qui sont méconnues de la population. Grâce aux images de cas de maladies et aux démonstrations sur l’usage du préservatif, la transmission du message et la compréhension ont été très fluides. J’ai achevé mon intervention sur un point, on ne peut plus essentiel qui est le “dialogue” entre mère et enfant. J’ai insisté sur l’importance de parler de sexualité à son enfant, de ne pas créer des barrières entre son enfant et soi même et des conséquences qui découlent une fois l’enfant livré à lui même sans aucune préparation.
Pour en savoir plus sur L’ONG Yiwo Zone.
Je n’ai point omis d’évoquer l’impact de la rue dans l’éducation de l’enfant, surtout quand on sait que l’on y trouve plus de mauvaises que de bonnes choses. Dans la rue, dans son innocence, il ne saura faire le tri. J’ai exhorté les mamans à parler, à s’ouvrir, à dépasser leurs gênes et à parler ouvertement avec leurs enfants car ceci les mettra en confiance et développera davantage la complicité mère-enfant. Ainsi, les barrières rompues, ils trouveront le courage de venir vers elles à la moindre préoccupation.
Cette séance d’informations dura plus d’une quarantaine de minutes et se termina par une distribution de préservatifs.
La page de l’ association “La passion au cœur de nos actions”
De ces échanges, j’ai pu comprendre que ces populations rurales n’ont pas accès à l’information. On lisait clairement sur leurs visages que c’était pour la plupart d’entre elles, la toute première fois de recevoir ces informations. Par leurs regards, elles semblaient me dire “nous on ne savait pas tout cela”. On pouvait entendre lors des interventions et des commentaires des phrases telles que “personne ne me l’a dit”, “si on l’avait su, celle-ci aurait évité cette grossesse”, “la fille de telle autre personne souffrait de ce mal et on a mis cela sur le compte de la sorcellerie” “je pensais que ce qu’on tenait pouvait être mangé” ou même “je vais de ce pas, tester le préservatif ”…
Voir aussi “Confiance en soi”
L’accès à l’information pour la plupart de cette population rurale reste difficile ou parfois inexistante. Il ya du chemin à faire si on veut un monde avec moins de grossesses non désirées et un monde rural informé sur les conséquences des comportements sexuels à risques.
C’est pourquoi Allô Bénévole s’est donné comme objectif, se battre pour l’accès à l’information car l’ignorance n’est plus une option.
