Là d'où je viens

Là d’où je viens

voilà des jours que le jeune a débuté avec son corollaire d’exigences et de principes. Le jeûne débute 4h du matin pour s’achever au couché du soleil. Se réveiller à 4h du matin est un acte méritoire. Ma nouvelle habitation fait que je ne peux m’aventurer dehors,du coup je dois faire avec du café et du pain de la veille. Et pourtant, de Là d’où je viens, j’aurai eu droit à des plats chauds dans une ambiance bon enfant. je ne peux m’empêcher de me remémorer  de ce moment de ma vie.

De Là d’où je viens, pendant cette période de jeûne, le quartier est tout éveillé. À 04h du matin, pas la peine de se défendre avec de la bouffe couchée. Les vendeurs de frites de pommes de terre, les kiosques à café, les vendeurs de ”garba”, le concoctait de thé, de café étaient tous à la tâche pour notre plus grand bien.

Là d’où je viens, le jeûne avait un aspect festif et surtout collectif. On se regroupait tous  pour les prières et pour la rupture. On veillait autour d’un thé où on commentait toute sorte d’actualité, ou même parler religion, aborder souvent des thèmes qui nous sont inconnus pour une plus grande compréhension. Chacun y apportait son grain de sel. On sentait une telle solidarité. Quand il y en avait pour un, il y en avait pour tous. Chacun s’investissait à son niveau et même celui qui n’avait pas un rond était nourri par le repas financé par le collectif. Ce repas était l’oeuvre de la brave dame sénégalaise.

Là d’où je viens, on ne sentait point la fatigue

On ne sentait point la faim même la soif car rien qu’à l’idée de ne pas être le seul dans cet état de restriction, te galvanisait. On s’encourageait mutuellement à aller jusqu’au bout. Et lorsque, pour nous autres femmes, les menstrues pointaient le nez, hé beh, c’était  l’amertume. On se sentait isolées du groupe. C’était comme une cassure. on s’en voulait, on reprochait aux menstrues d’être venues au mauvais moment.

Là d’où je viens, à la rupture, on ne s’attarde pas trop sur la faim, mais comme il est beau de nous voir prendre nos ablutions, nous diriger dans un même sens pour la prière et à ce moment, aucune mouche ne vole comme si le temps était suspendu aux 3 rakats de la prière avant la rupture. une fois la prière finie, on prend plaisir à partager, à rire, à se raconter des blagues et tout autre. pendant cette période, l’amour est au rendez vous, le partage se manifeste à toutes les rues et la joie d’adorer son Dieu créateur, la reconnaissance d’appartenir à cette religion noble vous fait dit ”al hamdoulilah”.(louange à Allah)

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Plus je me souviens de ces moments-là, plus je me demande comment ai-je pu mettre autant de temps à renouer avec une si bonne habitude ?
Il est clair que ce n’est plus la même époque, ce n’est plus le même quartier, ce ne sont plus les même voisins encore moins les mêmes moyens, mais c’est toujours le jeûne. Et la même ferveur devraient nous habiter tout comme le partage en cette période de jeûne. Qu’Allah en facilite le reste.

Qu’il ne nous détourne  jamais de ce pilier sacré qu’est le jeûne, qu’il fasse de nous “DES MUSULMANS DE TOUJOURS ET NON DES MUSULMANS DE CIRCONSTANCES” AMINE.

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