Adja la tresseuse du marche de la Riviera palmeraie

Adja

Adja, une maman prête à tout pour subvenir aux besoins de ses enfants.

Il y a de cela quelques mois, j’ai rencontré ADJA, une dame originaire de Bondoukou, au marché de la Riviera Palmeraie.

Ce jour du 11 Janvier 2020, après avoir participé à l’élection du nouveau président de l’ABCI Association des Blogueurs de Côte d’Ivoire, j’ai décidé, de façon improvisée, de me rendre au salon de ma coiffeuse, sis dans le marché dudit quartier, pour m’y faire un brin de beauté. Malheureusement n’ayant pas sollicité un rendez-vous bien avant, elle n’était pas disponible. Ainsi, on me recommanda une autre dame qui était installée devant un magasin fermé. Au début, j’ai eu des doutes. Je n’étais pas rassurée quant aux capacités de la dame à me rendre belle. Mais fort heureusement, mes doutes se sont vite estompés. A lire aussi “Le genre de mari que chaque femme aimerait (devrait) avoir
Après quelques minutes d’échanges, nous avons sympathisé.
Normal, c’est une dame ouverte joviale qui communique le sourire autour d’elle. J’ai fait la rencontre de ses deux filles également qui viennent l’aider lorsqu’elles n’ont pas classe. J’ai été émerveillée par la complicité entre elles toutes. La qualité de l’éducation qu’elles ont reçue se dessinait et se lisait aisément.

Mais qui pouvait imaginer que derrière ce large sourire et cette joie de vivre, ADJA venait de vivre un drame?

En effet, il n’y avait pas longtemps de cela, une partie du marché avait pris feu. ADJA comme d’autres collègues coiffeuses n’avaient même pas pu récupérer une aiguille. Tout avait cramé; l’investissement et les sacrifices de toute une vie étaient partis en cendre. Elles n’ont bénéficié d’aucun dédommagement.

Livrées à elles-mêmes, elles squattent de petits espaces, à l’affût de clientes afin d’avoir quelque chose à se mettre sous la dent et nourrir leurs familles au jour le jour. Ce jour-là, je quittai ADJA l’âme en peine et promis de la recontacter à chaque fois que j’aurais besoin d’une coiffeuse.

Comme ADJA et ses autres collègues coiffeuses, il existe des femmes qui sont tout pour leur famille, des femmes qui ont réussi au prix de multiples efforts à mettre en place un commerce. Mais le sort s’étant acharné, leurs salons de coiffure avec tous leurs matériels de travail partis en feu les laissant dans le désarroi. Aucune aide de la mairie. Aucune assurance incendie. Rien et rien.

Loin de sombrer dans le désespoir, elles se lèvent tôt pour squatter les devantures de magasins et font fi des insultes et injures des commerçants mécontents. Au nom de leurs familles, elles subissent par amour, par obligation, par devoir les discours déshumanisants des voisins de commerce indélicats.

Une pensée pour vous Mesdames.

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